samedi 19 juin 2010

La fable d’une fontaine !




Thiliwa au pluriel, thala au singulier pour désigner la fontaine, notre fontaine dont la fable et l’eau sont mêlées pour jaillir à profusion.

Naturellement, Thala est un point d’eau, mais dans l’imaginaire collectif elle est, aussi, un lieu magique et pittoresque. Thala oufella, Thala bwadda, Thala tsekrine, Thala ggefrene, amdune n Ali ouslimane…tant de noms de sources qui portent des histoires, des légendes et des rites et qui bercent joyeusement les jours des habitants à Ait-Bouyahia.

Un endroit curieux où la lueur de la vie scintille dans le doux ruissellement de l’eau qui compose harmonieusement avec les murmures et marmonnements des rencontres humaines.

Majestueuse Thala ! Doublement intéressante : utile et indispensable par son « service » et prodigieuse et unique par sa « symbolique ».

Son service est dans l’usage. Si notre sol est un massif montagneux qui brave notre destin, son eau souterraine se déverse sur la surface pour étancher notre soif, abreuver nos animaux et arroser notre végétation.

Sa symbolique couronne et défie l’espace publique accaparé, jusque là, par les hommes. En arrachant un bout d’un univers et le confier aux femmes, thala s’est consacrée comme espace public – presque exclusivement- réservé aux rencontres des femmes.

Quel aurait été le sort de notre village si notre Thala n’a pas existé ? This is the question ! L’inévitable question qui nous rattrape en pleine course vers l’oublie et l’indifférence. Elle nous secoue les puces pour éveiller notre conscience.

Mais, en revanche, quel serait, de même, l’avenir de notre village si thala n’existerait plus demain. C’est encore la question qui devrait nous tourmenter et à laquelle nous devrons chercher et apporter une réponse appropriée.

En effet, si - par malédiction - un jour, Thala est mise à sec, nous pourrions imaginer, sans effort, que c’est un service et une symbolique qui seraient asséchés avec. Quel gâchis !

Paris le 16.06.2010

Abdel Hakim KECHAD

1 commentaire:

Anonyme a dit...

azul je pense que la chonson de cherif hamani à thala reflète l'image actuelle de l'etat dans t elles sont .