mardi 5 mai 2015

El hadj Sadek Himeur

Rachid Kechad:

Un homme dont beaucoup de gens se souviennent encore, en particulier, ceux qui sont nés avant 1984. Durant sa vie, Il avait exercé de multiples métiers (Il était maçon, ensuite chercheur de sources d'eau, puis marchand de lunettes de vue (avec autorisation) notamment au niveau de la Ville d’ Alger et d’Oran, puis marchand ambulant en France.
Il s'était même payé un voyage à pied jusqu'à Alexandrie (Égypte) pour rejoindre la Mecque…………………………………. 
Approximativement, c’était en 1918 ou 1919, juste quelques mois après la première guerre mondiale, il avait entre 26 ou 27 ans, robustes et grands de taille. A cette date, Il était maçon. Le métier qu’il a appris avec ces grands frères. 
Avec très peu d’argent sur lui, sans boussole et sans avertir personne y compris ses proches, il décida de rallier à pied la terre sainte pour effectuer le grand pèlerinage de la Mecque en choisissant le moyen le plus simple mais le plus pénible , qui est La marche à pied, avec tous les désagréments que cela pouvait entraîner. Il a eu à braver, durant ce long voyage, maintes épreuves, comme cette attaque subite de vipère. Par miracle, Il s’échappa in extremis de cette mauvaise surprise. Pour l’anecdote, Il était très fatigué, après une rude journée de marche. Il se dirigea vers un mausolée pour passer la nuit. Le lendemain, de bonne heure, il se rendit compte qu’il avait passé la nuit au milieu de deux cadavres et que sa tête était même posée sur l’un de ces deux morts. Sans frayeur, Il se leva et continua son long chemin.
Comme un pigeon voyageur, Il a traversé une bonne partie de l'Algérie, toute la Tunisie, tout le territoire libyen et une bonne partie de l’Égypte. Malheureusement, Il était resté sur sa faim, puisque son aventure s’arrêta brusquement au niveau d’Alexandrie, en Égypte à quelques centaines de kilomètres de la frontière avec l’Arabie Saoudite. Contraint de rebrousser chemin après avoir été interpellé puis expulsé par les policiers Anglais qui occupaient à cette époque l’Égypte. Il fut reconduit aux frontières et l’on remit aux Italiens qui colonisaient la Libye, puis aux gendarmes français présents en Tunisie qui l'avaient remis à leur tour à leurs collègues d'Algérie... .Sans nouvelles de lui depuis plus de Dix huit mois, La mort dans l’âme, il y retourna au village dans un état lamentable, souffrant, très affaibli et devint complètement méconnaissable. Sa famille s’en réjouit de le revoir vivant. Il s’agissait d’
El hadj Sadek Himeur, décédé à l’âge de 102 ans (Né en 1892 et décédé en Février 1994. Déception, goût amer, frustration pour mission non achevée, tels sont les maitres mots qui revenaient fréquemment sur sa bouche. Tourmenté par une histoire avec un gout d’inachevé. Seul le temps, avait pu apaiser sa colère « brûlure ».Il devait accepter sans révolte aucune son sort et s’était soumis à la volonté divine. Une page se ferme, l’autre s’ouvre ainsi va la vie, tout en gardant le désire d’accomplir un jour ce cinquième pilier de l’islam. Fortement attaché à cette idée. Son rêve fut exaucé en 1972. Le voila, Complètement Soulagé et ses Plusieurs décennies de doute s’envolèrent d’un trait en remerciant vivement le bon dieu………..Hamdhagh Rabi.
Hommage et Admiration pour le courage et la volonté de cet homme. Repose en paix et Akirham rabi avava El hadj.

Par Rachid Kechad

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